A 7 heures du matin, les portes des bureaux de vote s’ouvrent en Afghanistan. Pour la seconde fois dans leur histoire, les Afghans se rendent aux urnes. Une journée placée sous le signe de la pression et de la tension. Pression de la part de la communauté internationale qui voudrait faire de cet événement un succès. Tension parce que les insurgés Taliban ont promis qu’ils s’attaqueraient aux bureaux de vote et demandé aux Afghans de ne pas s’y rendre. Pour éviter la panique et favoriser la participation, le gouvernement a demandé aux journalistes locaux et étrangers de ne pas relayer les violences qui auront lieu dans le pays en cette journée cruciale. Sous peine, pour les media afghans de voir leurs bureaux fermés, et pour les étrangers, d’être expulsés d’Afghanistan.
Mais dans les régions du sud, frappées par les combats entre taliban et soldats de l’OTAN, et dont certains districts sont sous contrôle des insurgés, il sera impossible pour les citoyens d’aller voter.
Dans le centre ville de la capitale, c’est plutôt le calme qui régnait la veille du scrutin. D’autant plus que les Afghans fêtaient hier la fête de l’indépendance et pour l’occasion le jour était fériée. Seules les voitures des policiers et de l’armée afghane circulaient sur les axes principaux, les habitants ont préféré éviter le centre ville. Mais en ce jour de vote, les 100 000 militaires étrangers de l’OTAN et les 175 000 policiers et soldats afghans sont sur le qui-vive.
Selon la commission électorale indépendante, 17 millions d’Afghans sont inscrits sur les listes électorales, dont 40% de femmes. Les divers candidats avaient jusqu’à lundi soir pour faire campagne. Le dernier sondage, réalisé par l’International Républicain Institute donnait le président sortant, Hamid Karzai comme favori avec 44% des intentions de vote, suivi du Docteur Abdullah Abdullah (26%), ancien ministre des Affaires étrangères. Viennent ensuite Ramzan Bachardost (10%) dont le programme est basé sur la lutte contre la corruption, puis l’ancien ministre des Finances Ashraf Ghani (6%). Impossible de dire pour le moment s’il y aura un second tour. Les résultats définitifs sont prévus pour le 3 septembre prochain.
Constance de Bonnaventure
Qui êtes-vous ?
- Constance de Bonnaventure
- Jerusalem, Israel
- Journaliste indépendante, je suis installée à Jérusalem depuis septembre 2009, après avoir vécu à Kaboul (Afghanistan)de janvier 2007 à décembre 2008. Lors de ces deux années, j'ai couvert pour plusieurs media, l'actualité afghane. Presse écrite, radio ou encore télé, j'ai multiplié les collaborations en radio et presse écrite. Correspondante de RFI, RTL, Radio Vatican, France Info, France Inter, France Culture et I télé, Le Parisien, L'Equipe Magazine, Le Figaro, Figaro Magazine, CB News, La Nouvelle République. Rentrée pour quelques mois en France, j'ai effectué quelques CDD chez RFI avant de repartir m'installer à l'étranger.
20/08/2009
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