Romain Pajaud, 20 ans, est caporal au sein du 126e RI, le Régiment d’infanterie de Brive-la-Gaillarde dont une partie est, depuis trois mois, en mission en Afghanistan. Il appartient, comme les 1600 autres soldats français déployés en Afghanistan, à l’ISAF, la force internationale d’assistance à la sécurité sous commandement de l’OTAN.
Aux abords de Kaboul, la capitale afghane nichée au cœur des montagnes, Romain, gueule d’ange et sourire aux lèvres, patrouille avec son fusil mitrailleur, son casque et son gilet pare-balles. Avec plusieurs autres soldats, le visage recouvert de poussière, ils marchent silencieusement sur les collines qui surplombent le camp militaire français Warehouse. Des véhicules blindés les escortent. Les enfants s’approchent, la zone est calme. Objectif : surveiller les alentours.
A l’heure où la plupart de ses amis est encore sur les bancs de l’école, Romain, lui, est au combat. Sa mission consiste à assurer la protection du camp Warehouse qui regroupe un millier de soldats français. Le jeune caporal est chef de poste à la fouille des véhicules. Les journées sont longues et la mission pénible, parfois ingrate. « Même si les opérations extérieures sont difficiles, je préfère partir plutôt que de rester en France. Je ne supporte pas de rester à ne rien faire» explique Romain.
Il n’a que 20 ans, et pourtant, c’est déjà son deuxième séjour en Afghanistan. Romain est entré dans l’armée à 18 ans…et quatre jours. Engagé volontaire il ne rêvait que de ça depuis son enfance. « C’était ça ou rien » dit-il avec fermeté. Mais le parcours pour en arriver là n’a pas toujours été évident. Tout juste majeur, Romain doit quitter le foyer familial pour rejoindre son régiment en Corrèze. « Je pensais être fort moralement. Au début, je ne suis pas rentré chez moi pendant un mois et demi. Ca a été très difficile, j’ai failli tout arrêter ». Et pourtant, Romain n’a jamais baissé les bras, d’autant que sa famille l’a fortement encouragé. Aujourd’hui, même si l’éloignement lui pèse, il se sent plus fort.
Sa jeunesse ? Il est en plutôt fier : « comme j’ai de l’ambition, on me respecte. Je veux des responsabilités, alors on me fait confiance et on m’en donne de plus en plus. Je suis fier de moi parce que je suis le plus jeune caporal de ma section. Parfois on m’appelle gamin, mais c’est plutôt pour rire».
L’armée lui a fait découvrir la cohésion et la loyauté, des valeurs, qu’il n’aurait pas trouvées dans le civil selon lui. Il a aussi acquit une maturité précoce dont il est conscient. « En fait, je suis vite passé à l’âge adulte. Depuis que je suis engagé, j’ai beaucoup mûri. Souvent, mes amis me reprochent d’avoir loupé ma jeunesse. Mais si la jeunesse c’est aller en discothèque, gaspiller son temps, moi je leur laisse la jeunesse, je n’en ai pas besoin. Ce n’est pas ça qui va me faire gagner de l’argent». Et pour bien faire, Romain s’impose une certaine discipline de vie : « Quand je rentre, je reste beaucoup avec ma famille, ma copine. Je ne vais pas en boite, je ne bois pas, je ne fume pas et je fais deux heures de sport par jour.» explique-t-il.
Romain peut alors se montrer sévère à l’égard des autres jeunes de son âge… « Ils réclament trop et se plaignent. En fait ils sont un peu perdus, même ceux qui font des études. Moi j’ai été plus vite parce que je savais ce que je voulais faire. J’étais motivé. Je n’ai pas eu le temps de trainer » déclare-t-il avec certitude.
Ambitieux, Romain profite des jours de repos pour réviser dans sa petite chambre en préfabriqué qu’il partage avec deux autres soldats. Il compte passer le concours d’entrée de Saint-Maixent, l’école des sous-officiers car il a bien l’intention de continuer à grimper les échelons de l’armée. Confiant, il garde toutefois de sa jeunesse une certaine forme d’insouciance. « Pour l’avenir ? Je n’ai aucun doute. Ca ne sert à rien de douter, ça ne fait pas avancer. Je vis au jour le jour. Même si je ne réussis pas, au moins j’aurai fait le maximum ».
Aux abords de Kaboul, la capitale afghane nichée au cœur des montagnes, Romain, gueule d’ange et sourire aux lèvres, patrouille avec son fusil mitrailleur, son casque et son gilet pare-balles. Avec plusieurs autres soldats, le visage recouvert de poussière, ils marchent silencieusement sur les collines qui surplombent le camp militaire français Warehouse. Des véhicules blindés les escortent. Les enfants s’approchent, la zone est calme. Objectif : surveiller les alentours.
A l’heure où la plupart de ses amis est encore sur les bancs de l’école, Romain, lui, est au combat. Sa mission consiste à assurer la protection du camp Warehouse qui regroupe un millier de soldats français. Le jeune caporal est chef de poste à la fouille des véhicules. Les journées sont longues et la mission pénible, parfois ingrate. « Même si les opérations extérieures sont difficiles, je préfère partir plutôt que de rester en France. Je ne supporte pas de rester à ne rien faire» explique Romain.
Il n’a que 20 ans, et pourtant, c’est déjà son deuxième séjour en Afghanistan. Romain est entré dans l’armée à 18 ans…et quatre jours. Engagé volontaire il ne rêvait que de ça depuis son enfance. « C’était ça ou rien » dit-il avec fermeté. Mais le parcours pour en arriver là n’a pas toujours été évident. Tout juste majeur, Romain doit quitter le foyer familial pour rejoindre son régiment en Corrèze. « Je pensais être fort moralement. Au début, je ne suis pas rentré chez moi pendant un mois et demi. Ca a été très difficile, j’ai failli tout arrêter ». Et pourtant, Romain n’a jamais baissé les bras, d’autant que sa famille l’a fortement encouragé. Aujourd’hui, même si l’éloignement lui pèse, il se sent plus fort.
Sa jeunesse ? Il est en plutôt fier : « comme j’ai de l’ambition, on me respecte. Je veux des responsabilités, alors on me fait confiance et on m’en donne de plus en plus. Je suis fier de moi parce que je suis le plus jeune caporal de ma section. Parfois on m’appelle gamin, mais c’est plutôt pour rire».
L’armée lui a fait découvrir la cohésion et la loyauté, des valeurs, qu’il n’aurait pas trouvées dans le civil selon lui. Il a aussi acquit une maturité précoce dont il est conscient. « En fait, je suis vite passé à l’âge adulte. Depuis que je suis engagé, j’ai beaucoup mûri. Souvent, mes amis me reprochent d’avoir loupé ma jeunesse. Mais si la jeunesse c’est aller en discothèque, gaspiller son temps, moi je leur laisse la jeunesse, je n’en ai pas besoin. Ce n’est pas ça qui va me faire gagner de l’argent». Et pour bien faire, Romain s’impose une certaine discipline de vie : « Quand je rentre, je reste beaucoup avec ma famille, ma copine. Je ne vais pas en boite, je ne bois pas, je ne fume pas et je fais deux heures de sport par jour.» explique-t-il.
Romain peut alors se montrer sévère à l’égard des autres jeunes de son âge… « Ils réclament trop et se plaignent. En fait ils sont un peu perdus, même ceux qui font des études. Moi j’ai été plus vite parce que je savais ce que je voulais faire. J’étais motivé. Je n’ai pas eu le temps de trainer » déclare-t-il avec certitude.
Ambitieux, Romain profite des jours de repos pour réviser dans sa petite chambre en préfabriqué qu’il partage avec deux autres soldats. Il compte passer le concours d’entrée de Saint-Maixent, l’école des sous-officiers car il a bien l’intention de continuer à grimper les échelons de l’armée. Confiant, il garde toutefois de sa jeunesse une certaine forme d’insouciance. « Pour l’avenir ? Je n’ai aucun doute. Ca ne sert à rien de douter, ça ne fait pas avancer. Je vis au jour le jour. Même si je ne réussis pas, au moins j’aurai fait le maximum ».
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